samedi 20 octobre 2007

Autour de Guy Môquet


Parler aujourd'hui de la force d'un pays n'est plus du goût du jour. L'Europe du XXème siècle a subi la folie meurtrière des totalitarismes qui exaltaient, au nom d'une idéologie, la vertu de la force - pléonasme au demeurant quand on sait que virtus en latin signifie précisément la force - qui nous fait renoncer désormais à toute vertu collective.

Le spectre du nazisme, bien entretenu à des fins politiques, hante les esprits de nos beaux démocrates. Le prêt à penser médiatique reste beaucoup plus pudique sur les ravages du totalitarisme communiste qui sévit en Europe pendant plus de 70 ans. Il est vrai que la pensée "officielle" est tenue par une nomenklatura très gauchisée, championne autoproclamée de la défense des droits de l'homme. Médias, show-biz et politiciens même combat!

Ceci étant, quand je parle des systèmes totalitaristes, j'englobe les deux systèmes monstrueux, fruit de la pensée humaine qui s'est faite Dieu sans Dieu, qui, sans vergogne, promettaient aux hommes des lendemains enchanteurs et qui imaginaient pouvoir recréer l'Eden perdu du fait de la faute originelle. En guise de paradis l'humanité s'est vue offrir la Guépéou pour les Russes indociles et la Gestapo pour les Allemands qui ne voulaient pas penser comme le Führer. Pour les premiers il y eut les goulags et pour les seconds les camps de concentration.

Il y aurait beaucoup à dire sur ces régimes qui, ne l'oublions pas ne sont pas nés comme par un effet de génération spontanée. Le système politique, la faiblesse des démocraties, les conditions économiques, l'injustice sociale furent des terrains de prédilection pour ces doctrines destructrices. Et le peuple, éclairé comme il se doit depuis le passage des Lumières du XVIIIème siècle, a suivi comme des moutons de Panurge, sans même se rendre compte que leurs messies, leurs sauveurs les conduisaient à l'abattoir.

Depuis, l'Europe croit s'être réveillée, et s'être vaccinée à jamais contre les totalitarismes sanglants. Plus jamais ça! Dignité humaine, défense des libertés, les belles âmes ont toujours les mots qu'il faut, surtout quand cela peut valoriser leur image commerciale et faciliter les rentrées de royalties. Il est beaucoup plus porteur de se mobiliser contre le racisme, la xénophobie, pour les "sans-papiers" que de se réclamer publiquement sympathisant de la droite de Jean-Marie Le Pen ou de Philippe de Villiers. Même la sarkomania n'est pas porteuse. Doc Gynéco dont on se demande ce qu'il venait faire dans le débat politique d'une droite qui se voulait résolument à droite semble rencontrer des problèmes d'audience depuis sa "collaboration" avec le candidat UMP.

Donc, il est particulièrement incorrect de parler d'un état fort qui ne peut être que nécessairement destructeur des "libertés individuelles". On le voit bien ces jours-ci avec la polémique qui enfle autour de la lettre de Guy Môquet fusillé par les Allemands en 1941.

Merveilleux professeurs, adorables professeurs, comme aurait dit Jean-Claude Brialy, qui dénoncent "une ingérence politique intolérable" mais qui trouvent dans le même temps normal de pousser leurs élèves à la grève et au désordre dans les rues, CPE oblige!

Merveilleux professeurs, adorables professeurs qui "n'admettent pas qu'on instrumentalise l'Histoire au profit du politique", alors que les manuels scolaires vomissent des contrevérités à longueur de pages qui réécrivent l'Histoire de la France et du monde dans une perspective gauchisée et très politisée.

Merveilleux professeurs, adorables professeurs qui proclament que "l'école n'est pas chargée d'inculquer l'amour de la patrie", désavouant les hussards noirs de la IIIème république mais qui trouvent normal que l'enseignement crache de manière permanente sur notre passé historique, inculquant insidieusement aux jeunes le mépris de la patrie et des ancêtres.

Merveilleux professeurs, adorables professeurs comme ce professeur d'histoire – géographie qui trouve "aberrant de lire la lettre de Guy Môquet à ses élèves de seconde, alors que le programme d'histoire traite de la Grèce antique. Les élèves, qui ont tendance à manquer de repères temporels, vont tout confondre."


Aveu ô combien éloquent d'un professeur qui reconnaît implicitement l'incohérence des programmes qui plonge les lycéens dans la confusion. Il est vrai que si les potaches font de Guy Môquet un disciple de Socrate, un stratège à l'image de Périclès ou le transforment en messager coureur annonçant aux Athéniens la victoire de Marathon contre les Perses, il y a de sérieuses inquiétudes à avoir sur leur capacité de discernement, laquelle est d'ailleurs le fruit de tout un système pédagogique dont les professeurs sont le plus souvent les serviteurs zélés. Peut-être faudra t-il désormais synchroniser les programmes des autres matières avec le programme d'histoire? Elles risquent fort, ces matières, d'être réduites à leur plus simple expression surtout quand il s'agira de traiter du paléolithique dans la Préhistoire.

De ce pataquès politico-historique je retiens eux choses:


Guy Môquet ou le contresens historique

Tout d'abord, il est évident que Nicolas Sarkozy a été mal conseillé par sa" plume", Henri Guaino, qui, paraît-il, est à l'origine de cette "géniale" trouvaille vite reprise par le président, pas fâché du bon coup. "Piquer" à Marie-Georges Buffet sa station de métro pour en faire un symbole de l'âme de la France éternelle, de la France combattante, de la France résistante, de la France qui ne se met pas à genoux devant l'ennemi, c'est excellent pour déstabiliser les partis de gauche. Oui mais l'histoire de Guy Môquet, malheureusement, n'est pas celle que l'on raconte.

Faisons un retour en arrière. Guy Môquet est un militant communiste particulièrement actif. Or, en 1939 le parti communiste est dissous en raison de son opposition à la guerre contre l'Allemagne. Il faut se rappeler que les Allemands viennent de signer le 23 août 1939 un pacte avec l'URSS, le fameux pacte de non-agression réciproque. Cet accord bilatéral est un coup de tonnerre qui surprend les Français. Le plan Barbarossa qui prévoit l'invasion de la Russie est dans les cartons pour l'instant. Hitler, en fin manoeuvrier, retourne le jeu des alliances en sa faveur, neutralisant ainsi un ennemi potentiel à l'est pour mieux se concentrer sur ses objectifs premiers, à savoir l'invasion de la Pologne tout en faisant face à une éventuelle attaque de l'Angleterre et la France sur le front ouest.

Alignés fidèlement sur Moscou, les communistes français vont alors tout faire pour s'opposer à la guerre, y compris par des actes de sabotages dans les usines d'armement, se faisant ainsi les alliés de circonstance des Allemands.

Désormais l'Allemagne a les mains libres. Elle attaque la Pologne le 1er septembre 1939. La Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre, suivie quelques heures plus tard par la France.


Guy Môquet jeune communiste fut arrêté en raison de son activité militante par la police française en octobre 1940 et fusillé par les Allemands en octobre 1941 comme otage en représailles à l'assassinat d'un lieutenant-colonel de la Wermacht. Le présenter comme un résistant constitue un contresens historique. Lui-même se définissait comme un martyr de la cause communiste.

On observera, au passage, que la France déclare la guerre, conjointement à la Grande-Bretagne, pour s'opposer à l'invasion de la Pologne et après quelques incursions en territoire allemand dans la forêt de la Warndt se retranchera frileusement derrière la ligne Maginot dans un immobilisme ahurissant. "Et voilà toute notre aide à la Pologne!", s'exclamera le général Beaufre. Quand on sait que la grande crainte d'Hitler était de voir surgir les franco-anglais dans son dos, alors que lui guerroyait face à l'est, on demeure pantois!

L'inertie des Français est proprement incompréhensible, y compris pour de nombreux généraux allemands qui redoutaient une invasion de la Ruhr. Le général allemand Westphal affirma même que l'occupation du bassin industriel de la Ruhr aurait été un coup mortel pour le Reich et que le nazisme se serait alors effondré.


Le maréchal Keitel, chef de l'OKW (OberKommando der Wermacht ou haut commandement de la Wermacht) qualifia l'attitude française d'absolument inexplicable car contraire à tous les principes militaires.



Le maréchal Keitel signant l'acte de capitulation pour l'Allemagne en mai 1945. Il fut jugé, condamné à mort pour crimes contre l'humanité au procès de Nuremberg et pendu le 16 octobre 1946.

Mais c'est oublier que le vent du pacifisme bêlant français avait déjà fait son oeuvre et opéré des ravages profonds. Nous allions en payer le prix très, très élevé!

Affiche prémonitoire dénonçant la situation de l'aviation française à la veille de la deuxième guerre mondiale

Il ne se passa donc rien sur le front - et pour cause! - du moins jusqu'au 10 mai 1940, date à laquelle les Allemands eurent le mauvais goût de nous rappeler que nous leur avions déclaré la guerre près d'un an auparavant et firent preuve d'outrecuidance en nous réveillant de notre torpeur. Mais pendant ce temps la propagande et l'activisme communistes étaient allés bon train et furent considérés par l'immense majorité des Français et par les pouvoirs publics en premier lieu comme des actes de trahison et des menées subversives en temps de guerre, même si la guerre prenait une drôle d'allure.

Une scène parmi d'autres de la drôle de guerre. Labourage et pâturage semblent être les préoccupations immédiates de l'armée française. Foin de l'entraînement au combat si l'on peut dire!



Le théâtre aux armées pendant la drôle de guerre destiné à soutenir le moral de nos combattants! L'esprit de 1940!


Pendant ce temps en face on joue un tout autre théâtre sur une tout autre tonalité. Et il en est qui s'étonneront de notre foudroyante défaite en à peine un mois!

Attention cependant à ne pas tomber dans la caricature et faire de l'armée française une armée d'opérette. Elle avait ses unités d'élite qui livrèrent des combats héroïques mais malheureusement isolés et sans lendemains du fait du climat général qui régnait dans l'armée comme dans la société en général.

Aussi le gouvernement Daladier adopte-t-il, une fois n'est pas coutume, des mesures énergiques. Il interdit le PCF. De nombreux responsables du parti sont arrêtés et incarcérés. Maurice Thorez qui est mobilisé à cette époque au 3ème régiment du génie à Chauny, s'enfuit à l'étranger. Prosper Môquet, le père de Guy, député communiste est lui-même arrêté.

L'activité des communistes français sert à merveille la cause des Allemands qui n'hésiteront pas à libérer des détenus après l'armistice de juin 1940. Henri Amouroux dans le tome 1 de sa grande histoire des Français sous l'Occupation note même que des négociations secrètes ont eu lieu entre les autorités allemandes en France occupée et les représentants du parti communiste en vue de libérer les militants internés.

Edouard Daladier, Président du Conseil d'avril 1938 à mai 1940, période pendant laquelle il prit les mesures visant à interdire le parti communiste en France.

Après la débâcle de juin 1940, il n'en demeure pas moins que les communistes poursuivent leurs menées et leur propagande. C'est dans ce contexte que le jeune Guy Môquet est arrêté par la police française en vertu du décret Daladier de 1939. Incarcéré en région parisienne, il est ensuite transféré au camp de Chateaubriand en Loire-Inférieure, aujourd'hui Loire-Atlantique.

Mais en juin 1941, coup de théâtre, l'Allemagne rompt le pacte germano-soviétique de non-agression en attaquant l'Union soviétique. Aussitôt, les communistes changent de politique du tout au tout et se lancent dans la lutte contre l'occupant ennemi. Le 20 octobre 1941, le lieutenant-colonel Karl Hotz, commandant des troupes allemandes pour la Loire-Inférieure est abattu à Nantes de deux balles dans le dos par trois résistants communistes.

Hitler exige aussitôt que soient fusillés 50 otages en guise de représailles. Au total 48 seront exécutés dont 27 parmi les détenus du camp de Chateaubriand. Guy Môquet fait parti de ce lot. Il est donc particulièrement maladroit, politiquement parlant, de se référer à Guy Môquet en le présentant comme un résistant animé d'un sens patriotique élevé. Il s'agit même d'un énorme contresens historique. Il est un militant communiste acquis à la cause de l'Internationale ouvrière. C'est son unique combat.

La lettre de Guy Môquet sera exploitée bien plus tard par le parti communiste français pour effacer la calamiteuse image de sa "collaboration" avant l'heure avec l'occupant allemand et le présenter sous les traits du parti des 75 000 fusillés (pour faits de résistance à l'occupation nazie).

Pour exalter la France éternelle, celle qui ne plie pas sous la botte ennemie, il y avait d'autres modèles à prendre. Je pense au lieutenant Tom Morel, officier saint-cyrien, qui se lancera dans la résistance en organisant le maquis du Plateau des Glières en Haute Savoie. Il est dans la lignée des vrais soldats, des héros authentiques, non pas pour avoir recherché une quelconque gloire personnelle, mais parce que ses actes traduisent son engagement total et relèvent des plus hautes vertus. Mais, à la différence de Guy Môquet, le lieutenant Morel n'a pas laissé de lettres d'adieu qui font pleurer les âmes sensibles dans les chaumières. On verse dans le sentimentalisme mais c'est tellement dans l'air du temps! Nous le verrons un peu plus loin.


Théodose Morel(1915 - 1944), dit Tom Morel, promotion Maréchal Lyautey de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr (1935 - 1937) en uniforme de sous-lieutenant des chasseurs alpins

L'anarchie rampante ou l'esprit de 1940 qui se perpétue

Le second point que je tiens à souligner tient au désordre qui règne en France. Nous le constatons ici. Une décision prise par le chef de l'Etat sans grande portée, ni grande conséquence, il faut bien le reconnaître, provoque dans le corps enseignant une levée de boucliers avec des arguments souvent spécieux et qui, de ce fait, ne convainquent personne. La confusion que pourrait provoquer la lecture de la dernière lettre de Môquet dans l'esprit des élèves de seconde est un argument dont le ridicule le dispute à l'évidente mauvaise foi.

Jusqu'à preuve du contraire, le corps enseignant appartient à la fonction publique. Il est donc placé sous l'autorité du gouvernement et du chef de l'Etat. Il est tenu d'appliquer les directives venant d'en haut, les états d'âme n'ayant pas leur place ici. Mais force est de reconnaître que plus personne, dans l'éducation nationale ou ailleurs, ne semble prêt à obéir. Questionné sur d'éventuelles sanctions qui frapperaient les professeurs ayant refusé de lire la lettre de Môquet, l'Elysée a fait savoir qu'une telle éventualité était exclue. On s'en serait douté!

Beaucoup de gendarmes, officiers comme sous-officiers, me parlent de leur désarroi en me disant que le commandement dans la gendarmerie aujourd'hui a adopté un profil bas, la crise de 1989, et surtout celle de 2001, ayant laissé dans les esprits des séquelles profondes. Les grands chefs se cantonnent dans une attitude prudente, voire démagogique, et ne brillent guère par le courage dans la prise des décisions (du moins quand elles comportent un risque, aussi minime soit-il). Il était un temps pas très lointain où les hommes ne craignaient pas de faire acte de commandement. L'art de commander n'a rien à voir avec l'autoritarisme ou le despotisme. A vouloir coller la liberté à toutes les sauces, notre société qui ne supporte plus la moindre forme d'autorité est devenue ingouvernable.


Dans la police nationale, les commissaires ont, semble-t-il, disparu. Sauf rares exceptions, interviennent à la télévision pour commenter les troubles graves de l'ordre public, les affaires judiciaires, les mises en cause de la police, d'obscurs représentants syndicaux! Or, il s'agit là d'affaires relevant de l'opérationnel, c'est à dire du commandement par excellence. Que vient faire un syndicaliste dans un tel contexte ? A quand l'intervention devant les caméras du concierge ou de la standardiste du tribunal de grande instance au lieu et place du procureur de la république pour commenter la dernière affaire criminelle?


Le chef en grec se dit archos. Nous retrouvons cette racine hellénique dans de nombreux mots français pour exprimer l'idée de commandement ou de gouvernement. Ainsi, la monarchie est le gouvernement d'un un seul homme. Une oligarchie est un gouvernement exercé par un petit nombre. L'absence de toute forme de commandement est étymologiquement l'anarchie (an étant le préfixe privatif). Force est de constater que la France se trouve en état d'anarchie rampante dans tous les sens du terme.

Soit dit en passant l'anarchie est bien entretenue par tous ceux qui se prévalent de la bonne philosophie marxiste dont se réclamait à l'époque Guy Môquet.

On ne gouverne plus au sens littéral, c'est-à-dire tenir le gouvernail, se fixer un cap, pour atteindre un point lointain. Non, de nos jours nos "gouvernants" gèrent dans le sentimentalisme, l'émotionnel, l'instantané. Des enfants meurent agressés par des chiens, aussitôt la ministre de l'intérieur prépare une nouvelle loi pour montrer qu'elle n'est pas insensible à l'émotion suscitée par ces évènements dramatiques. Un accident mortel survient sur une fête foraine, qu'à cela ne tienne, on se réunit séance tenante pour préparer un nouveau texte réglementaire. Accident dans un ascenseur, accident majeur comme ce fut le cas il y a quelques mois avec l'autocar de pèlerins polonais qui a plongé dans un ravin à Vizille, à chaque fois on prend de nouvelles mesures et on le fait claironner mais on ne se préoccupe pas de savoir s'il existait des textes dans les domaines concernés, ce qui est très souvent le cas et on oublie de s'interroger sur les causes de leur non-application.

On procède par gesticulations et effets d'annonce sans lendemains et les nouveaux décrets, les nouvelles lois que l'on élabore en toute hâte iront encombrer un peu plus l'arsenal impressionnant des textes réglementaires jamais appliqués, faute d'une véritable volonté politique.

L'accident de Vizille est un exemple parmi d'autres. Il n'est pas le premier accident grave à se produire au bas de la descente de Laffrey. Il est au moins le troisième mettant en cause des autocars qui, manquant le virage à 90 degrés, faute de freins, lesquels ont lâché entretemps, surchauffés par la longue descente qui précède, terminent leur course dans le ravin. Bien entendu, le gouvernement s'est saisi du problème et entend traiter du même coup tous les points noirs en France.

Est ce bien son rôle? Est-ce à l'Etat au plus haut niveau de s'assurer que tel carrefour n'est pas dangereux, que la visibilité est suffisante à tel passage à niveau, que le passage pour piétons dans je ne sais quelle commune de la Lozère est bien sécurisé? Il existe des services départementaux, police, gendarmerie, sapeurs-pompiers, SAMU, service de l'équipement etc, qui doivent jouer leur rôle sous l'autorité du préfet. En perdant le sens du commandement, on a de ce fait perdu le sens des responsabilités. En faisant remonter au niveau le plus haut ce qui relève de l'administration locale, on détourne le gouvernement de sa mission première, gouverner et on déresponsabilise les échelons territoriaux. Le conseil des ministres n'est pas un super conseil municipal.

L'exercice du commandement est un genre que l'on répugne désormais à pratiquer. Aujourd'hui, le maître mot est le dialogue. Non pas qu'il ne faille pas dialoguer. La concertation est une bonne chose en soi. Elle n'est pas incompatible avec le commandement. Les meilleurs gouvernants que la France ait eus dans son histoire ont été ceux qui ont su s'entourer de bons conseillers. Mais la décision appartient en dernier lieu au chef et à lui seul d'en assumer l'entière responsabilité.

Nous sommes depuis plusieurs décennies dans l'ère de la palabre. On dialogue, on négocie, on se concerte, on communique, sans que les choses aillent mieux pour autant. Quand la maison est en feu, on ne se disserte pas pour savoir s'il faut prendre un tuyau de tel diamètre plutôt que de tel autre. On agit et vite faute de quoi la maison se retrouvera très rapidement en cendres.

La maison France n'est-elle pas en train de brûler pendant que nos pompiers sont en train de discuter dehors ? D'une certaine manière l'esprit de 1940 n'est pas mort en France, hélas!


Hommage rendu par la promotion Tom Morel de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr aux combattants du Plateau des Glières et à Tom Morel, leur chef.

Mais laissons en guise de conclusion la parole au lieutenant Théodose Morel, officier au sens le plus noble du terme. Il est un exemple et une source d'espoir pour nous tous.

"Je cultive le prestige, non pour une vaine gloire mais pour élever les âmes vers Jésus: Il est mon grand potentiel d'énergie; s'Il n'était pas dans mon cœur, je sens que je ne pourrais rien faire".

Lieutenant Tom Morel

1 commentaire:

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